Les chalets de l’entreprise Fréret
Victor Fréret
est à la tête d’un important établissement de scierie et de menuiserie
mécanique situé à Fécamp quai Bérigny ;
il a inventé une série de machines à travailler le bois pour des travaux
de menuiserie les plus complexes ; l’organisation est telle qu’elle
permet des travaux rapides, ainsi que de grandes commandes comme la
confection complète de chalets en bois avec charpente, menuiseries,
huisseries et ornementations ; un chalet dans son ensemble peut
être fabriqué dans les ateliers en 22 jours.
Il y eut alors des commandes importantes
de chalets pour les travaux du canal de Suez, celles de kiosques pour
la ville de Paris, et puis de nombreuses commandes individuelles dans
la région, à commencer par M Fréret qui
avait son propre chalet quai de la Vicomté (vendu en 1899 à la Chambre
de Commerce de Fécamp pour que soient installés ici l’école d’hydrographie,
l’école des pêches maritimes ainsi le musée industriel).
Suivant un marché passé le 17 février
1859, l’entreprise fabriqua et livra à la compagnie du canal de Suez :
-
9 maisons mobiles
longues de 24 m larges de 10 m et hautes de 4 m destinées au logement
des ouvriers indigènes moyennant le prix de 6 000 francs
-
4 pavillons
de 5 m sur 5 m à 1 200 francs chaque pour le logement des ouvriers
européens
-
4 chalets de
10 000 francs pour le logement d’employés
En 1860 : nouvelle commande de
7 chalets en bois identiques aux 4 déjà livrés.
Les constructions sont livrées démontées,
depuis le port de Fécamp vers celui d’Alexandrie ; la plupart
sont installées à Port Said, à Timsah et à Ismailia, dont le chalet
encore existant du président de la Compagnie, Ferdinand de Lesseps.
L’entreprise du 13 quai Bérigny passera ensuite entre les mains de
Adrien Fréret, Pierre Jouette Delisle,
Julien Jouette et Jules Piot.
Plan du chalet quai de la vicomté à Fécamp
Chalet du président
de Lesseps à Ismailia
Bureau des
ingénieurs à Port Said en 1859